Investir plutôt que bloquer : le PS demande un changement de cap dans la politique financière

La majorité bourgeoise de la commission des finances aggrave la proposition déjà insuffisante du Conseil-exécutif pour le budget 2026 et le plan financier. Les chiffres actuels le montrent clairement : les investissements urgents pourraient être financés sans problème et le frein à l’endettement pourrait bientôt être suspendu. Néanmoins, le personnel des écoles, des établissements de soins et des institutions pour personnes handicapées devrait rester défavorisé, tandis que des cadeaux fiscaux continueraient d’être distribués aux plus riches. Le PS exige un changement de cap clair.

Les conséquences sont particulièrement graves en ce qui concerne les investissements dans les hautes écoles, les transports et les infrastructures. Lors de la session d’hiver 2024, la majorité bourgeoise du Grand Conseil – du PVL à l’UDC – avait supprimé ou reporté des projets tels que le campus éducatif de Burgdorf, les contributions au tramway Fischermätteli ou l’agrandissement des universités et des gymnases, alors que d’ici 2027, il manquera par exemple des locaux scolaires pour plus de 60 classes supplémentaires dans le secondaire. Aujourd’hui, il apparaît que ces suppressions à court terme étaient totalement injustifiées : le canton peut facilement se permettre ces investissements nécessaires. Les derniers chiffres montrent en effet que le canton de Berne pourrait couvrir ses besoins d’investissement jusqu’en 2031 sans même s’endetter davantage. « Il est irresponsable que, malgré une situation financière optimale, d’importants projets en matière d’éducation et d’infrastructure aient été supprimés ou reportés », déclare Tanja Bauer, députée du PS au Grand Conseil. « Nous devons agir maintenant et investir dans l’avenir. »

Déjà plus de 800 millions de francs de cadeaux fiscaux

Depuis 2001, le canton de Berne a distribué plus de 800 millions de francs de cadeaux fiscaux aux particuliers et aux entreprises, et cette tendance devrait se poursuivre. Le plan financier et des tâches 2027-2029 prévoit de nouveaux allègements, notamment le lissage de la progressivité fiscale et des réductions du taux d’imposition. Le PS soutient les allègements ciblés pour les revenus faibles à moyens, mais rejette les baisses d’impôts supplémentaires. « Le canton ne peut pas à la fois baisser les impôts et faire des économies sur le personnel, l’éducation ou les soins », souligne la députée Maurane Riesen.

Alors que les impôts des entreprises et des personnes fortunées continuent de baisser, les salaires et les conditions de travail dans le secteur public et subventionné restent nettement inférieurs à ceux des cantons voisins. Depuis des années, des programmes de réduction des dépenses sont justifiés par de prétendues contraintes budgétaires, dont la population subit encore aujourd’hui les conséquences. Les frais de garde d’enfants et la participation aux coûts des places en maison de retraite sont supérieurs à la moyenne, les réductions de primes sont inférieures à la moyenne et les transports publics restent insuffisants dans les zones rurales.

Le PS réclame des salaires équitables et une attitude responsable envers le personnel

Malgré des excédents importants, la majorité bourgeoise de la commission des finances propose de nouvelles détériorations pour le personnel : elle veut réduire la compensation du renchérissement et supprimer des postes importants. L’offre spécialisée de l’école obligatoire est durement touchée, puisque la majorité de la commission des finances propose d’économiser 30 millions de francs, alors que les besoins augmentent fortement.

Le PS exige que le retard en matière de compensation du renchérissement pour le personnel cantonal et les employé·es des entreprises subventionnées soit enfin comblé. Sont concerné·es, par exemple, les enseignant·es, le personnel soignant dans les maisons de retraite et les établissements médico-sociaux ou les employé·es des institutions pour personnes handicapées. Toutes et tous accomplissent un travail essentiel pour la société et ressentent directement dans leur porte-monnaie l’absence de compensation du renchérissement. « Tout est devenu plus cher : les loyers, les primes d’assurance maladie, les prix de l’énergie, les denrées alimentaires. Mais les salaires n’ont pas été indexés sur le renchérissement. Cela limite le pouvoir d’achat de nombreuses personnes dans le canton de Berne et est injuste. Nous avons besoin de leur travail – ils et elles ne méritent pas de subir des pertes salariales », souligne Andrea Rüfenacht, vice-présidente de la Fiko et députée au Grand Conseil.

Pour plus d’informations

Andrea Rüfenacht, députée au Grand Conseil, vice-présidente de la Fiko, 079 462 99 46

Maurane Riesen, députée au Grand Conseil et membre de la direction du parti, 076 588 52 99

Tanja Bauer, députée au Grand Conseil et présidente de la commune de Köniz, 079 203 27 20

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