Malgré la crise du coronavirus, la situation financière du canton de Berne est bonne. Il s’agit maintenant d’enfin augmenter les investissements, afin d’éviter tout nouveau report de projets de construction dans la formation ou de mise en œuvre de la stratégie pénitentiaire. Le PS du canton de Berne s’oppose fermement au jeu de la concurrence causée par toute priorisation en matière d’investissements dans la construction.
Le PS du canton de Berne reconnaît que le Conseil-exécutif ne cède pas aux pressions de la droite et renonce à d’éventuelles mesures de réduction budgétaire. Cela se justifie sur le plan économique. Un programme de démantèlement serait particulièrement calamiteux compte tenu de la crise sanitaire actuelle. Dans une logique anticyclique, il faut au contraire que le canton investisse davantage. Le PS du canton de Berne ne peut donc pas suivre le Conseil-exécutif quand il freine des quatre fers en matière d’investissement dans la construction, en fixant des priorités. Le risque existe que des chantiers urgents dans le domaine de la formation ou la mise en œuvre de la stratégie pénitentiaire se fassent concurrence et soient fortement ralentis. Les campus de formation ne doivent plus être différés. Et il y a un retard considérable à rattraper en matière d’exécution des mesures judiciaires. Le canton s’est notamment vu notifier à plusieurs reprises des reproches de la part de la Commission nationale de prévention de la torture à propos des conditions de vie dans certaines prisons.
Le canton dispose de la marge de manœuvre financière nécessaire pour procéder à ces investissements. Malgré la pandémie, l’augmentation du chômage a été inférieure aux inquiétudes et l’économie a mieux résisté que prévu, certaines entreprises ont même réussi à générer une plus forte valeur ajoutée ; on peut donc s’attendre à des recettes fiscales suffisantes. Le PS se déclare favorable à ce que le solde du Fonds des distributions du bénéfice de la BNS et du Fonds d’investissements hospitaliers soit utilisé pour les investissements futurs, d’autant plus que des distributions supplémentaires du bénéfice de la Banque nationale se profilent à l’horizon. Ces ressources ne doivent plus servir à réduire la dette comme c’est le cas aujourd’hui, mais au contraire être investies dans des projets cantonaux d’importance. Avec des taux d’intérêt qui restent extrêmement bas, un endettement supplémentaire se révélerait même intéressant pour le canton. Maintenant que certains investisseurs doivent se défendre contre les taux négatifs et les frais, le canton peut tirer avantage de cette situation pour réaliser des investissements supplémentaires. Selon le co-président Ueli Egger, « cela fait bien trop longtemps que le canton de Berne gaspille de l’argent pour réduire sa dette. Il est temps qu’il utilise ses ressources pour investir davantage. Cela profitera à l’ensemble de la population. »