Lors de sa conférence de presse d’aujourd’hui, le PS du canton de Berne a présenté une analyse des flux financiers bernois en lien avec les rapports de force dans le canton de Berne. Les résultats de cette analyse réfutent les hypothèses précédentes relatives au niveau des quotités fiscales et de la force économique. Le PS a montré qu’un financement sûr et solidaire est déterminant pour la cohésion du canton. Les réductions d’impôts provoquent de douloureuses suppressions en zone rurale, alors qu’elles profitent principalement aux gros revenus dans l’agglomération de Berne. D’autre part, le torpillage des projets d’infrastructure dans les centres est préjudiciable à tout le canton. Chaque année, plusieurs centaines de millions de francs issus des impôts de la ville de Berne, des communes de la banlieue bernoise et de la commune de Saanen affluent vers les régions rurales. Le Frutigen-Bas-Simmental, l’Emmental, le Jura bernois et la Haute-Argovie sont, dans l’ordre, les plus gros bénéficiaires nets par habitant. Lors de sa conférence de presse d’aujourd’hui, le PS du canton de Berne a montré que cette solidarité est déterminante pour la cohésion du canton. Elle est le fondement de notre société et la conséquence logique du principe de l’imposition selon la capacité économique prévu dans la constitution fédérale. En remettant en cause ce principe, on menace la cohésion de la société. Lorsqu’en plus on torpille d’importants projets d’infrastructure dans les centres économiques, en particulier dans l’agglomération de Berne, c’est l’ensemble du canton qui est lésé. L’analyse des données Filag de la Direction des finances en relation avec les résultats des élections au Grand Conseil 2010 et au Conseil national 2011 montre aussi des liens intéressants entre la force économique, les quotités d’impôt des communes et la proportion d’électeurs des trois principaux partis du canton de Berne. Le parti qui fait des bas taux d’imposition son cheval de bataille principal est responsable des taux d’imposition les plus élevés et de la force économique la plus faible dans les communes où il domine politiquement. En revanche, les Bernoises et les Bernois paient en général moins d’impôts à revenu égal dans les communes avec une forte présence du PS. Le PS du canton de Berne exige que les Bernoises et les Bernois de toutes les régions continuent à bénéficier de bonnes écoles, de bons soins de santé, d’une bonne sécurité sociale et de bonnes infrastructures de transport. Cela, il n’y a que la solidarité et le renforcement des centres qui puissent le rendre possible. Mais encore faut-il que le financement soit assuré. C’est en premier lieu la population rurale qui souffre des baisses d’impôts, car les coupes sont réalisées là où il existe un rapport coût-bénéfice médiocre (faibles fréquences des transports publics, nombre important de kilomètres par habitant nécessitant un gros entretien comme le déneigement, petites classes, hôpitaux avec peu de cas). Roland Näf, président du parti, déclare : « Les baisses d’impôts profitent aux gros revenus et aux grosses fortunes de l’agglomération de Berne et défavorisent avant tout les habitants des régions rurales : du fait de leurs faibles revenus, ils ressentent à peine les baisses d’impôts, alors que la petite école du village, l’hôpital régional et l’entretien des routes sont pour eux d’une importance capitale. Et le torpillage des transports publics dans les centres est particulièrement mauvais pour le canton tout entier. » Documentation entière (zip-file)