Dans le canton de Berne, le PS et les Verts sont les seuls partis à se lancer unis dans la course au Conseil des Etats. Avec Hans Stöckli et Alec von Graffenried, ils présentent deux candidats expérimentés dont la politique trouve un large soutien auprès du centre libéral.
Le PS et les Verts poursuivent leur collaboration fructueuse de ces dernières années en présentant une candidature commune au Conseil des Etats. Ce qui prime ici, ce ne sont pas les intérêts individuels, mais l’objectif commun qui est de fournir de bonnes solutions pour le canton de Berne. Une large frange de la population bernoise ne se sent pas représentée par les deux conseillers aux Etats de l’Oberland issus de la droite bourgeoise, qui appartenaient encore au même parti il y a 4 ans. Le duo Hans Stöckli et Alec von Graffenried a la possibilité de rétablir l’équilibre nécessaire pour la représentation bernoise au sein du Conseil des Etats.
Blaise Kropf, président des Verts du canton de Berne, est convaincu que les deux candidats ont de bonnes chances d’être élus. «�Contrairement à 2007 où seuls deux candidats avaient été alignés par les partis bourgeois, ces dernier présentent cette fois-ci trois candidats déchirés par des luttes intestines. Les voix bourgeoises seront donc réparties entre davantage de candidats qu’il y a quatre ans.�»
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Avec deux candidats profilés au départ
La principale force des Verts et du PS ne réside toutefois pas dans la faiblesse de leurs adversaires mais bien dans le profil des deux candidats. Comme Ursula Wyss déclare�: «�Tous deux font de la politique avec passion, sans œillères idéologiques, en s’engageant pour la majorité de la population bernoise. Pour les consommateurs, les locataires et les salariés.�»
L’ancien maire de la ville de Bienne Hans Stöckli, au bénéfice d’une expérience de 26 ans à l’exécutif, se décrit lui-même comme un «�lanceur de ponts entre les différentes cultures de la Suisse. Mes capacités de conciliation et de pondération acquises dans mes fonctions de juge et de maire seront notamment d’une grande utilité au sein du Conseil des Etats, car les débats politiques s’y déroulent de manière plus posée. Si l’on ne se conforme pas à cette manière de faire, on perd très vite de son influence,�» le candidat du PS en est convaincu.
Le Vert Alec von Graffenried souligne pour sa part que la manière pragmatique et intégrée dont on fait de la politique au sein de la chambre haute du Parlement lui correspond particulièrement. «�Je porterai clairement les couleurs de nos deux partis pour ce qui concerne les préoccupations écologiques et sociales. Pour ce qui est des points de politique pure, il s’agira avant tout de trouver des solutions et de les rendre possibles. J’ai en outre déjà prouvé à maintes reprises que je suis capable de forger des alliances bénéficiant d’un large soutien. »
Comme en 2007, le PS et les Verts se lancent dans la campagne électorale pour les élections au Conseil des Etats en éditant un imprimé commun pour l’envoi officiel aux électeurs. Les deux candidats ont par ailleurs planifié une tournée à vélo, des actions de distribution et des manifestations de campagne communes.