Des subsides d’assurance-maladie plus importants au lieu de cadeaux fiscaux !

Le PS du canton de Berne rejette clairement les cadeaux fiscaux pour les entreprises financés sur le dos de la population. Plutôt que de réduire les impôts, le canton de Berne doit de toute urgence investir et enfin étendre les réductions de primes d’assurance-maladie. Le parti cantonal rejette aussi les baisses d’impôts linéaires pour les personnes physiques. Pour alléger la charge fiscale des petits et moyens revenus, il faut plutôt de modifier le barème de progression.

La Direction des finances prévoit pour le budget 2024 un excédent de CHF 13 millions et des baisses d’impôts de CHF 40 millions pour les entreprises. Pendant des années, la majorité bourgeoise a noirci le tableau et imposé des programmes d’économie. Cette année, les employées cantonaux et des secteurs subventionnés n’ont même pas bénéficié de la pleine compensation du renchérissement. À présent, le canton dispose pour une courte période d’une certaine marge de manœuvre financière grâce à la dissolution du Fonds des distributions du bénéfice de la BNS et du Fonds d’investissements hospitaliers. Or, perdre cette marge de manœuvre pour des cadeaux fiscaux serait une erreur, tant pour des raisons de politique financière que pour des raisons démocratiques.

Des investissements pour tous au lieu de cadeaux fiscaux pour quelques privilégiés

Le PS du canton de Berne rappelle que le peuple bernois a rejeté il y a de cela seulement cinq ans une baisse d’impôt pour les entreprises. Et pour de bonnes raisons. L’une d’elle est que le canton de Berne ne doit pas attiser la concurrence fiscale ruineuse entre les cantons. Il n’est de toute façon pas en mesure de rivaliser avec les cantons à bas niveau d’imposition. Il doit attirer les entreprises par d’autres biais. Une autre raison tient au fait que le canton ne peut pas se permettre ce genre de cadeaux fiscaux, car les fonds seront bientôt épuisés. Parallèlement, les primes d’assurance-maladie continueront à grimper, et le canton devra par conséquent augmenter considérablement la réduction des primes. « Alors même que les gens peinent à payer leurs primes d’assurance-maladie, la majorité bourgeoise entend encore abaisser l’impôt sur les entreprises », s’indigne le coprésident Ueli Egger. « C’est inacceptable ! Le PS du canton de Berne demande des subsides plus importants au lieu de cadeaux fiscaux ! »

En outre, le canton doit de toute urgence investir dans la formation et la santé. Au vu du renchérissement et de la perte du pouvoir d’achat, le parti cantonal demande également une hausse des salaires de 4,5 % pour le personnel cantonal et les employés des sous-contractants, des entreprises au bénéfice d’un contrat de prestations cantonal et des secteurs subventionnés.

Des impôts équitables au lieu de réductions fiscales linéaires

Le plan intégré mission-financement 2025 à 2027 du canton de Berne prévoit des baisses d’impôts d’environ CHF 80 millions pour les personnes physiques. Le PS du canton de Berne rejette le principe même de la réduction fiscale linéaire, car elle ne bénéficie qu’aux revenus les plus élevés. Pour les petits et moyens revenus, de telles baisses d’impôts n’ont guère d’effet tangible. Pour alléger la charge fiscale des petits et moyens revenus, il convient plutôt de changer le barème de progression. Le PS a donc déposé ce printemps déjà une intervention au Grand Conseil pour adapter la progression. Concrètement, il faut modifier le barème progressif appliqué à l’impôt sur le revenu pour les personnes physiques afin de soulager les petits et moyens revenus tout en garantissant les recettes fiscales du canton.

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