Le groupe parlementaire PS-JS rejettera le budget 2024 et le plan intégré mission-financement du canton de Berne dans leur forme actuelle. Le canton de Berne ne peut pas se permettre les baisses d’impôts prévues. Il a besoin de ces ressources pour réaliser des investissements urgents dans les domaines de la formation et de la santé, ainsi que pour étendre enfin les réductions de primes. Si une baisse des impôts pour les personnes physiques devait être décidée, le PS réclame qu’elle soit dépensée sous forme de crédit d’impôt.
Le budget cantonal 2024 prévoit une baisse des impôts de 40 millions de francs pour les entreprises, et le plan intégré mission-financement une baisse d’impôt pour les personnes physiques de près de 80 millions de francs. Si ces cadeaux fiscaux ne sont pas abandonnés, le groupe parlementaire PS-JS rejettera l’un et l’autre lors du vote final. « Le canton ne peut pas se permettre ces baisses d’impôts, » déclare le coprésident et député au Grand Conseil Ueli Egger. « Il doit impérativement réaliser des investissements urgents dans le domaine de la formation et de la santé, et adapter les salaires des collaborateurs au renchérissement. »
Il y a cinq ans, la population bernoise avaient déjà rejeté une baisse d’impôt pour les entreprises. Le canton de Berne ne doit pas attiser la concurrence fiscale ruineuse entre les cantons. Il n’est de toute manière pas en mesure de rivaliser avec les cantons à bas niveau d’imposition. Le PS rejette le principe même des baisses d’impôt , même pour les personnes physiques. Si le parlement devait opter pour une baisse d’impôt, le PS réclame que le même montant soit octroyé sous la forme d’un crédit d’impôt du même montant, ce qui correspond à environ CHF 100.- par contribuable. Selon la députée au Grand Conseil Maurane Riesen, « les réductions de quotité d’impôt ne profitent qu’aux revenus les plus élevés. Pour les petits et moyens revenus, de telles baisses n’ont guère d’effet tangible. Une adaptation de la progression ou un crédit d’impôt pour tous est bien plus juste. »
Le PS reconnaît bien qu’une certaine compensation du renchérissement est garantie, mais il estime qu’elle est insuffisante, et rappelle en outre la nécessité d’une égalité de traitement pour le personnel soignant. Le PS exige également que le canton prenne rapidement les mesures urgentes nécessaires pour améliorer la protection du climat. Il faut créer des emplois supplémentaires si on ne veut pas que l’article constitutionnel sur la protection du climat reste lettre morte. « Nous exigeons du Conseil exécutif qu’il revoie le budget et le plan intégré mission-financement et qu’il renonce aux réductions d’impôt. Il faut plutôt débloquer des fonds supplémentaires pour étendre les réductions de primes et mettre en œuvre l’article sur la protection du climat, » déclare la députée au Grand Conseil Andrea Rüfenacht.